mardi 24 septembre 2013

Ronaldinho encore aux portes de l'Histoire

Ronaldinho encore aux portes de l'Histoire
© AFP
Quand le jeune Bernard est arrivé à la Cidade do Galo, centre d'entraînement de l'Atlético Mineiro, il a été très surpris par la grande effervescence qui régnait dans cet endroit habituellement paisible. "Il y avait deux hélicoptères et beaucoup plus de journalistes que d'ordinaire", explique l'attaquant àFIFA.com. Il a finalement compris la raison de ce remue-ménage au moment de débuter l'entraînement.
Le 4 juin 2012, Ronaldinho arrive à l'Atlético en provenance de Flamengo, dans le cadre d'un transfert rapide comme l'éclair. Le club n'avait pas rendu publique sa nouvelle acquisition que l'ancienne star du FC Barcelone et de l'AC Milan était déjà en train de s'entraîner avec ses nouveaux partenaires. L'effet a été immédiat. "Quand je l'ai vu pour la première fois, j'ai ressenti une grande joie. Il a élevé le niveau du groupe", explique Bernard. Les attentes autour de l'équipe sont soudainement devenues gigantesques. Un peu plus d'un an après l'arrivée de Ronnie au Galo, l'investissement a été judicieux.
Le club de Belo Horizonte est en finale de la Copa Libertadores. Cependant, après avoir perdu la première manche 2:0 au Paraguay contre Olimpia, les Brésiliens comptent plus que jamais sur le talent de leur star pour essayer d'inverser le score. "Une grosse partie de ma confiance pour gagner ce titre repose sur lui. Ce sera son match", annonce sans détour l'entraîneur Cuca.
Ambition et respectQuelques heures après son premier entraînement avec le GaloRonaldinho avait donné une conférence de presse au cours de laquelle il s'était montré concis. Au vu de son passé prestigieux, ses intentions s'énonçaient simplement. "Gagner des titres : voilà à quoi conduit le bon travail dans le football. Je veux gagner des titres et permettre à l'Atlético de bien figurer dans les grandes compétitions", avait confié Ronnie en guise de programme.
De fait, l'Atlético a réalisé un excellent parcours dans la dernière édition du championnat du Brésil, à la lutte pour le titre avec Fluminense jusqu'à la dernière journée, pour finalement terminer deuxième du Brasileirão. Frustrant, mais suffisant pour remplir l'un des objectifs affichés par Ronaldinho, à savoir assurer la présence du club en Libertadores.
En s'appuyant sur un effectif talentueux et organisé et sous la houlette d'un entraîneur à vocation offensive, le Galo a parfaitement négocié la phase de groupes, avant d'écarter São Paulo en huitième de finale, Tijuana en quart et Newell's Old Boys en demi-finale. Les Argentins ont poussé l'Atlético dans ses derniers retranchements, avec en guise de conclusion des deux manches une série de tirs au but au cours de laquelle le gardien Victor a été brillant. Ronaldinho, quant à lui, a fait preuve d'un sang-froid remarquable pour convertir le penalty victorieux de son équipe.
Aujourd'hui, les Brésiliens se retrouvent à nouveau dans une position inconfortable après avoir concédé deux buts à Asuncion. Ils devront s'imposer devant leur public sur le score de 2:0 pour avoir le droit de disputer une nouvelle série de tirs au but. Il est donc naturel pour la formation mineira de placer ses espoirs dans son joueur emblématique. "Depuis l'arrivée de Ronaldinho, nous avons gagné une force incroyable. Dans cette situation, nous plaçons beaucoup d'espoirs en lui", affirme l'attaquant Jô. "Il sait mieux que quiconque qu'il est une star et pour cela, tout le monde le respecte", corrobore l'autre buteur Diego Tardelli.
Le trophée manquant
Si Ronaldinho a donné une nouvelle dimension à l'Atlético, c'est aussi parce qu'il a été bien entouré. "Il est difficile de dire lequel a fait le plus de bien à l'autre, Ronaldinho à l'Atlético ou l'Atlético àRonaldinho, mais il est certain que depuis qu'il est arrivé, nous vivons des choses merveilleuses. C'est un joueur fantastique, une référence pour nous", ajoute l'entraîneur Cuca.
Cette finale retour dans laquelle on attend tant de lui arrive au moment de fêter les dix ans de son arrivée à Barcelone. C'était en juillet 2003. Avec le club catalan, il a été élu deux fois Joueur Mondial de la FIFA, gagné une Ligue des champions de l'UEFA et deux championnats d'Espagne. À son arrivée au Camp Nou en provenance du Paris Saint-Germain, le meneur de jeu brésilien avait déjà remporté la Coupe du Monde de la FIFA™ et la Copa América. Palmarès époustouflant, dans lequel il manque cependant un grand titre : la Libertadores.
Si le Galo parvient à renverser la vapeur et à devenir champion d'Amérique du Sud, Ronaldinhopénétrera alors dans un cercle extrêmement restreint : celui des joueurs ayant remporté la compétition suprême des clubs en Europe et en Amérique du Sud. Pour l'instant, ce panthéon compte cinq membres : Dida, Cafu, Carlos Tévez, Roque Júnior et Walter Samuel. Ronaldinho assure que cette statistique est un détail, qu'elle est bien moins importante que la fête qui se déroulerait au Mineirão en cas de sacre. Si cela devait arriver, inutile de dire que le bruit dans l'enceinte de Belo Horizonte sera bien plus fort que celui des hélicoptères qui avaient accueilli Ronnie à son arrivée à la Cidade do Galo, il y a un peu plus d'un an.

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