samedi 12 octobre 2013

Neymar face à l'histoire

Neymar face à l'histoire
Dans cette Coupe des Confédérations de la FIFA, les supporters brésiliens pourraient vivre le même type d'expérience que ceux de Santos au cours des saisons passées ou celle que devraient connaître les fans de Barcelone lors des saisons à venir. Cette expérience est simple : dès que Neymar reçoit le ballon, le stade s'attend à ce que quelque chose de spécial se passe.
Cela s'est produit contre le Japon, lors du match d'ouverture, avec ce but fabuleux dès la troisième minute de jeu. Cela s'est reproduit dans le temps additionnel du match face au Mexique, lorsque la nouvelle recrue de Barcelone a trouvé un espace improbable pour adresser un ballon décisif à Jô.
Mais à la veille de la confrontation entre le Brésil et l'Espagne, ce dimanche 30 juin au Maracanã, Neymar doit faire face à l'angoisse de négocier au mieux un moment unique dans le football, peut-être le match le plus important de sa jeune carrière. "C'est une grande finale, qui a tout pour être un match historique. Nous le savons", explique-t-il à FIFA.com. "Nous espérons pouvoir inscrire notre nom dans l'histoire du football, surtout dans un stade comme le Maracanã."
Pour un garçon de 21 ans, rien d'anormal à ressentir une certaine anxiété à l'idée d'affronter la meilleure équipe du monde, qui compte dans ses rangs certaines de ses idoles, dans un stade mythique. Et cette anxiété ne doit pas être confondue avec de la nervosité. Pourtant c'est de plus en plus relax et confiant face au bataillon de journalistes que Neymar parle. Jeudi 27 juin, après la très difficile qualification espagnole suite de tirs au but contre l'Italie, il avait dit à son coéquipier Thiago Silva qu'il aimerait bien jouer la finale le lendemain. "Mais il faut savoir être patient, n'est-ce pas ?",  avait-il ajouté en rigolant.
Pour entrer dans l'histoireToute finale suscite évidemment chez les joueurs qui y participent un mélange de sentiments. La star de la Seleção a déjà vécu cela avec Santos, mais pas dans un temple comme le Maracanã. Pas avec le numéro 10 du Brésil sur les épaules. Pas contre des adversaires qui comptent parmi les joueurs qu'il admire le plus dans le football, et qu'il a déjà battus de nombreuses fois... sur console vidéo.
"Le monde entier attendait le Brésil et l'Espagne en finale, même nous. Nous allons jouer contre les meilleurs du monde, la meilleure sélection du monde" confirme Neymar qui laisse le costume de favori à la Roja "en raison de son palmarès depuis 2008 : deux UEFA EUROS et une première Coupe du Monde de la FIFA™". Mais les politesses s'arrêtent là. "Nous savons qu'il faut avoir du respect, mais sur le terrain, il faut s'imposer. L'Espagne possède des stars, le Brésil aussi."
Et de poursuivre : "Nous devons jouer au football, sans dépendre de qui que ce soit. Nous allons affronter la meilleure équipe du monde, les meilleurs joueurs du monde, mais nous aussi nous avons beaucoup de joueurs talentueux. Le respect est grand, il va même jusqu'à l'admiration mais sur le terrain, notre football est très bon et nous avons une confiance énorme les uns dans les autres. Nous avons les moyens de faire un grand match dimanche."
Comme s'il n'y avait pas suffisamment de choses en jeu, cette finale de Coupe des Confédérations de la FIFA marque également les adieux de Neymar aux pelouses brésiliennes, comme l'a rappelé un journaliste lors de la conférence de presse. Après le Maracanã, il prendra la direction du Camp Nou. La remarque l'a d'ailleurs pris au dépourvu. "Je n'avais pas pensé à ça", affirme celui qui avait fait ses adieux aux supporters de Santos lors d'une rencontre de championnat du Brésil contre Flamengo, disputé à l'Estádio Nacional Mané Garrincha, l'enceinte même qui a accueilli le match d'ouverture du Festival des Champions. À cette occasion, il avait pleuré, bien conscient qu'une page importante de sa carrière était en train de se tourner. "Je ne sais pas comment ça va être. Je ne sais pas si je vais pleurer. Mais l'émotion sera là, c'est certain", conclut-il.
Au-delà de l'au revoir aux supporters brésiliens, Neymar s'attend quant à lui à un match, comme il le dit lui-même, qui a tout pour être historique, et dans lequel il espère apporter sa contribution. Façon habile de transférer l'anxiété… au public.

Le récital Neymar face à real madrid

FOTOS: MIGUEL RUIZ / GERMÁN PARGA-FCB.

Le Camp Nou ovationne Iniesta

PHOTO: MIGUEL RUIZ - FCB

Iniesta, meilleur meneur de jeu du Monde en 2013

Andres Iniesta a été désigné par la Fédération Internationale d'Histoire et de Statistiques du Football (IIFFHS) meilleur meneur de jeu du Monde, devant Xavi etMessi. Xavi était le tenant du titre depuis 2008, et Messi était déja second dans ce classement l'an passé. C'est la deuxième année consécutive que le Barça place ces trois hommes sur le podium.
C'est une nouvelle reconnaissance pour Andres Iniesta, récent troisième du classement du FIFA Ballon d'Or et choisimeilleur footballeur d'Europe par l'UEFA. Les médias de communication ont voté pour ce trophée. Le numéro 8 du Barça s'est imposé avec 146 points devant Xavi (128) et Messi (98).
Domination blaugrana
Ce prix, remis depuis 2006, a été remporté à cinq reprises par des joueurs du FC Barcelone. Zidane en 2006 puis Kaká en 2007 sont les seuls joueurs ayant remporté le trophée sans jouer au Barça. Andrés Iniesta / PHOTO: MIGUEL RUIZ - FCB

Le Barça n'a pas oublié l'enfant terrible

Le passage de Zlatan Ibrahimovic à Barcelone (entre 2009 et 2010) a été marqué par divers épisodes cocasses. Si le transfert du Suédois est considéré en Catalogne comme l'un des plus gros flops de l'histoire, tant au niveau des finances (une perte de 20 M€) qu'au niveau sportif (un seul titre majeur gagné, le championnat), Ibrahimovic aura laissé une marque indélébile. Surtout auprès de ses coéquipiers. 


Août 2009. A peine arrivé, le Suédois s'adresse dans le vestiaire au jeune Bojan Krkic, 18 ans à l'époque. « Hé toi, tu crois en Dieu? Oui? Alors tu dois croire en moi. » Quelques semaines plus tard, après un entraînement, il croise Xavi et Iniesta, deux antistars. « Vous savez ce qui est important dans la vie? Les titres? Eh bien, non. Ce n'est pas non plus l'argent. C'est gagner beaucoup, beaucoup d'argent. » Eclats de rire général. Ombrageux en dehors, en froid avec son entraîneur de l'époque Pep Guardiola (qu'il avait critiqué dans son autobiographie), pas toujours sur la même longueur d'onde que certains Catalans (notamment Puyol), Ibrahimovic faisait souvent rire ses partenaires. Eric Abidal s'entendait très bien avec lui. Seydou Keita aussi : homme discret, l'ancien joueur de Lens parlait des heures de religion et de spiritualité avec le Suédois, visiblement très calé sur la question.

En phase avec Maxwell

En Catalogne, Ibrahimovic était surtout très en phase avec un autre taiseux, Maxwell, son nouveau partenaire au PSG. Que ce soit aux Pays-Bas, en Italie, en Espagne et maintenant en France, Mino Raiola, l'agent des deux joueurs, a toujours fait l'impossible pour les associer. Raiola sait que seul Max peut canaliser Ibrahimovic… Ce qu'il fit au Barça, jusqu'à un soir de mai 2010 à Villarreal : après une nouvelle discussion houleuse avec son entraîneur, Ibra avait cassé une porte sous l'œil médusé de ses coéquipiers. Ce jour-là, il avait signifié ses envies de départ. A sa manière.

Avec la presse, les relations ont parfois été tendues. Zlatan a, par exemple, refusé de parler à un journal suédois pendant… sept ans en raison d'une blague qu'il n'avait pas aimée. A Barcelone, il demandait à ne jamais être pris en photo lors des entretiens individuels. La raison? « Je suis un footballeur, pas un mannequin. OK? »

Thiago Silva s'est exprimé hier pour la première fois depuis son transfert au PSG, samedi dernier. « Les gens me traitent de mercenaire, et ça m'énerve. Je ne vais pas gagner plus là-bas, a ainsi indiqué le défenseur actuellement au Brésil en sélection auriverde en vue des JO. Ça a été une décision compliquée pour moi. Mon envie, et celle de mes proches, était de rester à Milan. Mais ce transfert est une chose positive. J'ai beaucoup d'affection pour Leonardo. Et comme l'a dit hier (mercredi) Ibrahimovic, le PSG, c'est une dream team. »

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