samedi 12 octobre 2013

Le Barça n'a pas oublié l'enfant terrible

Le passage de Zlatan Ibrahimovic à Barcelone (entre 2009 et 2010) a été marqué par divers épisodes cocasses. Si le transfert du Suédois est considéré en Catalogne comme l'un des plus gros flops de l'histoire, tant au niveau des finances (une perte de 20 M€) qu'au niveau sportif (un seul titre majeur gagné, le championnat), Ibrahimovic aura laissé une marque indélébile. Surtout auprès de ses coéquipiers. 


Août 2009. A peine arrivé, le Suédois s'adresse dans le vestiaire au jeune Bojan Krkic, 18 ans à l'époque. « Hé toi, tu crois en Dieu? Oui? Alors tu dois croire en moi. » Quelques semaines plus tard, après un entraînement, il croise Xavi et Iniesta, deux antistars. « Vous savez ce qui est important dans la vie? Les titres? Eh bien, non. Ce n'est pas non plus l'argent. C'est gagner beaucoup, beaucoup d'argent. » Eclats de rire général. Ombrageux en dehors, en froid avec son entraîneur de l'époque Pep Guardiola (qu'il avait critiqué dans son autobiographie), pas toujours sur la même longueur d'onde que certains Catalans (notamment Puyol), Ibrahimovic faisait souvent rire ses partenaires. Eric Abidal s'entendait très bien avec lui. Seydou Keita aussi : homme discret, l'ancien joueur de Lens parlait des heures de religion et de spiritualité avec le Suédois, visiblement très calé sur la question.

En phase avec Maxwell

En Catalogne, Ibrahimovic était surtout très en phase avec un autre taiseux, Maxwell, son nouveau partenaire au PSG. Que ce soit aux Pays-Bas, en Italie, en Espagne et maintenant en France, Mino Raiola, l'agent des deux joueurs, a toujours fait l'impossible pour les associer. Raiola sait que seul Max peut canaliser Ibrahimovic… Ce qu'il fit au Barça, jusqu'à un soir de mai 2010 à Villarreal : après une nouvelle discussion houleuse avec son entraîneur, Ibra avait cassé une porte sous l'œil médusé de ses coéquipiers. Ce jour-là, il avait signifié ses envies de départ. A sa manière.

Avec la presse, les relations ont parfois été tendues. Zlatan a, par exemple, refusé de parler à un journal suédois pendant… sept ans en raison d'une blague qu'il n'avait pas aimée. A Barcelone, il demandait à ne jamais être pris en photo lors des entretiens individuels. La raison? « Je suis un footballeur, pas un mannequin. OK? »

Thiago Silva s'est exprimé hier pour la première fois depuis son transfert au PSG, samedi dernier. « Les gens me traitent de mercenaire, et ça m'énerve. Je ne vais pas gagner plus là-bas, a ainsi indiqué le défenseur actuellement au Brésil en sélection auriverde en vue des JO. Ça a été une décision compliquée pour moi. Mon envie, et celle de mes proches, était de rester à Milan. Mais ce transfert est une chose positive. J'ai beaucoup d'affection pour Leonardo. Et comme l'a dit hier (mercredi) Ibrahimovic, le PSG, c'est une dream team. »

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